The heart of Le Délit and The Daily is its editorial staff without which it wouldn’t be possible to publish content every week and help students get a taste for journalism. We asked our alumni to talk about how they perceived their time at Le Délit and/or The Daily and how it impacted their lives.



C’est grâce au Délit que je suis aujourd’hui journaliste télé. J’ai participé au Délit de 2013 à 2017, comme contributrice, chef de la section Société, puis rédactrice en chef. J’y ai certes écrit pleins d’articles, mais j’y ai surtout appris comment un média fonctionne : comment encadrer une équipe, comment boucler une édition à temps, comment maintenir une ligne éditoriale, comment numériser un média papier…

C’est un véritable enseignement professionnel que j’ai reçu en participant au Délit. Un enseignement que n’offrent pas les cours de McGill. McGill n’a pas d’école de journalisme. Le Délit et le Daily ont comblé ce vide pour nombre d’entre nous! Au Délit, j’ai rencontré certains de mes meilleurs amis… et plusieurs d'entre eux sont devenus d’admirables journalistes professionnels dans le monde entier!

Julia Denis, Journaliste pour l’émission Quotidien (TMC - TF1) en France

Quand je pense à ce que j’ai tiré de mon temps à McGill, je pense d’abord au Délit. Le Délit, c’est à la fois une école de journalisme et l’occasion de faire une réelle différence dans sa communauté. En pleine crise des médias, Le Délit démontre encore et toujours l’importance des institutions journalistiques dans la vie communautaire comme contre-pouvoirs, sources d’informations fiables et promoteurs de culture. La qualité journalistique du journal était reconnue même par les étudiant·e·s qui ne comprenaient pas le français : certain·e·s traduisaient même notre site web pour nous lire! Bien sûr, impossible de parler du fait français à McGill sans parler du Délit, puisqu’il remplit l’espace physique mcgillois de textes en français, annonce des activités culturelles francophones, et propose au sein de ses pages un espace pour des créations littéraires et visuelles francophones.

Le Délit touche également les gens qui y participent. Le journal accueille des étudiant·e·s qui n’ont jamais touché au journalisme et leur permet de produire des articles fiables et du contenu de haute qualité. Il leur offre aussi des collègues à la camaraderie à toute épreuve et à l’ambition énorme. Le conseil de rédaction du Délit est un des rares lieux où la parole est à la fois libre et respectueuse. J’ai eu l’honneur de contribuer pendant deux années à cette équipe hétérogène et dynamique pendant lesquelles la chute des revenus publicitaires et l’inflation ont miné nos efforts. J’invite donc les étudiant·e·s de McGill à appuyer cette augmentation du financement du Délit, car, je n’en doute pas, il·elle·s le recevront au centuple.

Philippe Bédard-Gagnon, Éditeur Actualités (Le Délit, 2020-2021), rédacteur en chef (Le Délit, 2021-2022)

Le Délit est un des journaux étudiants les plus vivants au Québec. Sans même vous y impliquer, vous bénéficiez de son travail de qualité. Au-delà des enjeux de la langue, Le Délit contribue à une plus grande démocratie étudiante par sa couverture des sujets qui vous touche – que ce soient les changements à l’AÉUM, à PGSS et à l’Université, les opportunités dans les clubs étudiants, ou d’autres dossiers qui vous intéressent. Le journal est composé d’étudiants comme vous et moi et a donc une proximité inédite pour obtenir le pouls de la communauté mcgilloise. Une des particularités du Délit est sa section tournante qui varie de thématique d’une année à l’autre : Sport, Philosophie, Vie nocturne, Au féminin, et maintenant Environnement! À titre de correctrice au Délit, j’ai pu passer à travers une multitude d’articles diversifiés. C’est aussi ça la richesse amenée par le journal à la communauté étudiante.

Au sein du conseil d’administration de la SPD, j’ai toutefois été confrontée aux changements dans l’environnement médiatique et de ses enjeux auxquels Le Délit et les autres médias doivent faire face pour leur stabilité, leur gestion et leur offre médiatique. Votre soutien au journal lui permettrait de mieux s’adapter à ces changements et à mieux vous servir : Le Délit, c’est par les étudiants, pour les étudiants. Longue vie au Délit!

Natacha Papieau, Administratrice, Société des publications du Daily (2022-2023), Coordonnatrice de la correction, (Le Délit, Hiver 2022)

Mon implication au sein de la SPD fut ma plus belle expérience à McGill, tant en tant qu’éditeur Actualités qu’en tant que président du Conseil d’Administration. La SPD et ses journaux offrent une expérience des plus enrichissante et unique aux étudiants. J’y ai appris à développer mon esprit de synthèse, utiliser InDesign et Photoshop, gérer une équipe et préparer une assemblée générale. En tant qu’ancien président du conseil d'administration (2019-2020), je peux aussi attester de la qualité du travail fourni par les équipes de rédaction, et ce, malgré des moyens parfois limités. Dans un contexte de crise de financement des médias où les réseaux sociaux ont fait fondre les revenus publicitaires et où les coûts d’impression, de location de bureaux et d’experts comptables continuent d’augmenter, votre soutien financier est vital pour assurer la pérennité d’une presse étudiante locale et indépendante. Votez oui!

Sebastien Oudin-Filipecki, Éditeur Actualités (Le Délit, 2016-2017), Président du conseil d’administration (2019-2020)

Sans mon implication au Délit, mon parcours à McGill aurait été bien différent. C’est mon passage dans l’équipe éditoriale en tant qu’éditeur de la section Société qui m’a permis de développer un réel sentiment d’appartenance à l’Université. Être plongé dans l’actualité étudiante toutes les semaines m’a donné l’opportunité unique de découvrir la vaste et diverse communauté mcgilloise sous de multiples facettes, en plus de me permettre de développer des compétences journalistiques de base. Les nombreuses enquêtes que j’ai pu mener avec mes collègues durant mon mandat, notamment sur les conditions dans lesquelles évoluent certains étudiants, m’ont convaincu du caractère essentiel du Délit sur le campus, considérant de surcroît qu’il est le seul journal francophone à McGill. Plus l’activité journalistique est florissante sur le campus, mieux se porte la vie et la démocratie étudiante ! J’en ai l’intime conviction.

Aymeric Tardif, Éditeur Opinion (Le Délit, 2021-2022)

Être éditrice au Délit a sans aucun doute été l’une des expériences les plus marquantes de mon baccalauréat. McGill est une université qui peut sembler parfois trop grande et impersonnelle – la plupart de mes cours de première année étaient tenus dans des amphithéâtres avec des centaines de personnes. En comparaison, faire partie d’une petite équipe comme celle du Délit, où chacun a un rôle à jouer et travaille à atteindre un but commun, fut très réconfortant. On avait vraiment le sentiment que chaque membre de la rédaction était là non pas pour ajouter une ligne sur un CV mais parce qu’ils appréciaient le processus et avaient sincèrement envie de produire le meilleur journal possible. J’ai gardé de bons souvenirs des longues soirées de rédaction où on essayait de finir le journal avant la fermeture de Gerts – objectif qui n’était pas toujours réussi. Mais peu importe l’heure à laquelle on quittait finalement la salle de rédaction, ces soirées étaient souvent le moment fort de ma semaine.

Louise Toutée, Éditrice Enquêtes (Le Délit, 2021-2022)

Quand je suis arrivée à McGill, je n’avais aucun repère. Entre les couloirs sombres de Leacock et les étagères de livres de Redpath, je cherchais désespérément où j'allais pouvoir me sentir "chez moi" dans une université qui ne parlait pas ma langue, qui me semblait si étrangère.

Je suis entrée au Délit avec le grand soulagement de celle qui trouve enfin ce chez-soi : parler français, échanger des idées, rencontrer des gens passionnés ; tout était en place pour que je m’y plaise.

Ce qu'une communauté étudiante comme Le Délit permet, c’est d’abord et avant tout de rassembler des humains. C’est tisser, par l’écriture, par l’art, par le journalisme, le fil bien précieux qui relie les étudiantes et étudiants les uns aux autres. C’est permettre le dialogue, l’échange d’idées, la capacité de se parler et celle de s’offrir une plateforme pour le faire.

Le Délit a la prétention, depuis 1977, d’être le porte-étendard des voix francophones et francophiles de McGill. Il aura porté la mienne, trois années durant, mais surtout, m’aura donné les outils nécessaires pour apprendre à mieux m’exprimer. C’est Le Délit qui a réellement tracé le chemin de la journaliste indépendante que je suis devenue. C’est Le Délit, aussi, qui a éveillé mon engagement au sein de McGill, qui m’a appris à aimer cette école, à mieux en comprendre les identités. Car Le Délit joue également, au sein des campus, un important devoir de mémoire. C’est une culture qui s’y crée, une affirmation de l’existence du corps étudiant. Le Délit a porté, avec les voix qui s’y sont exprimées, le poids (et parfois le contrepoids) des luttes étudiantes passées.

Dans l’océan mcgillois, Le Délit a été un phare pour moi. J’espère de tout cœur qu'il continuera de l’être pour la communauté universitaire, encore très longtemps.

Mélina Nantel, Rédactrice en chef (Le Délit, 2020-2021)